Ce colloque se propose d'interroger le modèle d'œuvre sollicité par les représentations modernes et contemporaines de ruines. La ruine est devenue un élément essentiel du paysage théorique et artistique contemporain, indissociable de la déconstruction de l’œuvre, de la prise en compte des processus entropiques (Georg Simmel, Robert Smithson), des ruptures historiques (W. G. Sebald) ou encore d'une esthétique du désastre et des vestiges (Blanchot, Beckett)… sollicitant les apports respectifs de la philosophie, de l’histoire de l’art et des pratiques artistiques, y compris le cinéma, la vidéo et la photographie, nous interrogerons dans sa diversité et ses contradictions ce « modèle ruiniste » contemporain, en deux journées : l'une consacrée aux théories modernes de la de ruine en art, l'autre aux pratiques artistiques contemporaines.
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