Depuis quelques années, la qualité de la vie nocturne des métropoles européennes est devenue un enjeu politique. Les états généraux de la nuit de Paris (2010) et de Genève (2011) ont marqué un tournant dans la volonté de certaines municipalités de réguler les temporalités urbaines. Cette nouvelle manière d’appréhender la ville peut s’expliquer, entre autres, par l’évolution des modes de vie et la désynchronisation des temps sociaux entre-eux et avec les rythmes individuels. Quelles sont les manières, aujourd’hui, d’occuper l’espace urbain nocturne, dans les quartiers centraux comme dans les marges des grandes villes ? Que signifie cette conquête progressive de l’espace nocturne ? Peut-on parler d’une banalisation et massification de l’accès à ces nuits ? Comment permettre une vie / ville nocturne apaisée ?
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