Le point de départ de l’analyse proposée repose sur le constat que la montée en puissance de la microfinance, à partir des années 1980, s’est effectué dans un contexte de permissivité des États. Le secteur s’est organisé en dehors de tout cadre juridique et réglementaire -lois bancaires en particulier- ce qui a pu faciliter l’innovation, mais s’est aussi traduit par de nombreux risques comme les fraudes ou les faillites au sein des organisations émergentes. Plus de trente ans plus tard, il n’existe guère de pays où cette activité, prise au sens large, ne soit pas régie par une réglementation spécifique, parfois issue d’une dérogation aux législations bancaires, parfois intégrée dans leur refonte au sein d’un nouvel ordre des politiques de développement financier orienté autour de l’inclusion financière, agenda énoncé dans le cadre des politiques de réduction de la pauvreté à l’occasion du « Blue Book » des Nations-Unies dès 2005.
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