À l’aube du XIVe siècle, les chansons de Jehan de Lescurel paraissent en une période charnière entre la poésie lyrique courtoise et la florescence de l’Ars Nova. Un mystère enveloppe le passage du dernier trouvère connu, Adam de la Halle, à Lescurel. Par quels méandres s’achemine-t-on de la tradition lyrique courtoise à cette nouvelle forme de composition, encore aujourd’hui difficile à définir ? Souvent oubliée, l’œuvre de Jehan de Lescurel sommeille dans le manuscrit BnF fr. 146 aux côtés du célèbre « Roman de Fauvel », dont le voisinage atteste la haute valeur musicale et poétique.
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